Bonne résistance en 2001- Rebond des résultats en 2002

Le groupe LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton, leader mondial des produits de luxe, confirme que son résultat opérationnel s’est établi à 1 560 millions d’Euros pour un chiffre d’affaires de 12 229 millions d’euros.

BONNE RÉSISTANCE ET MARGES RECORDS POUR LOUIS VUITTON ET HENNESSY

Ce recul limité du résultat opérationnel témoigne de la résistance du groupe au climat économique difficile qui a pesé en 2001 sur le marché mondial du luxe. Le ralentissement économique a marqué l’année aux Etats-Unis et les tragiques événements du 11 septembre ont entraîné un brusque ralentissement du tourisme mondial. Il faut noter que le résultat opérationnel du groupe, hors Distribution Sélective et Autres activités (Phillips), s’est maintenu au niveau de 2000, ce qui constitue une performance exceptionnelle pour 2001.

L’année 2001 a démontré la force des marques du Groupe, sa capacité d’innovation, ainsi que le bon équilibre géographique de ses activités entre les trois zones économiques majeures que sont l’Europe, les USA et l’Asie. Les marques stars du Groupe ont également bénéficié du dynamisme du marché intérieur japonais. Louis Vuitton, Hennessy, Christian Dior et Kenzo ont été les principaux moteurs de croissance et, comme lors de la guerre du Golfe ou de la crise asiatique, ont illustré la formidable capacité du Groupe à traverser les périodes économiques troublées.

DES MESURES POUR AMÉLIORER LA RENTABILITÉ

L’essentiel de la baisse des résultats s’explique par les secteurs Distribution Sélective ou Autres activités, auxquels un traitement particulièrement énergique est appliqué pour redresser la situation. En particulier, des provisions de restructuration tout à fait exceptionnelles ont été passées fin 2001 pour mettre un terme à la récurrence de ces problèmes et ramener dans les délais les plus courts Sephora et DFS à une situation de rentabilité.
Ces mesures ont été compensées en partie par les importantes plus-values réalisées en 2001 et, notamment, par la plus value de 864 millions d’Euros réalisée sur la vente des titres Gucci, début septembre, à la veille de l’effondrement des marchés boursiers internationaux. Cette plus-value a permis, en outre, d’autofinancer entièrement les investissements du Groupe en Italie (Fendi notamment).

UN DÉBUT D’ANNÉE ENCOURAGEANT

Les ventes pour les deux premiers mois de l’année 2002 ont confirmé le succès de nos produits même après les événements de septembre. Elles ont augmenté de 9% comparées à la même période de l’année précédente, au cours de laquelle la croissance de l’activité avait déjà été forte (+ 13%).

Au 31 décembre, les principales données consolidées sont :

en million d'euros 1999 2000 2001
Chiffre d'affaires 8 547 11 581 12 229
Résultat opérationnel 1 547 1 959 1 560
Résultat net courant part du Groupe 738 846 334
Résultat net part du Groupe 693 722 10

Par groupe d'activités, le résultat opérationnel a évolué comme suit :

en million d'euros 2000 2001
Vins & Spiritueux 716 616
Mode & Maroquinerie 1 169 1 274
Parfums & Cosmétiques 184 149
Montres & Joaillerie 59 27
Distribution sélective (2) (194)
Autres activités et éliminations (167) (372)

Vins et Spiritueux : marge record pour Hennessy

L’évolution de l’activité Vins et Spiritueux a poursuivi la tendance de l’année 2000 : le Champagne a été affecté par la poursuite de l’assainissement des stocks constitués dans la perspective des célébrations du Millénaire, tandis que le Cognac a continué de progresser fortement.

Le résultat opérationnel du Cognac, dont les volumes ont augmenté de 6 %, atteint 312 millions d’euros, en hausse de 15 %. Cette performance confirme la poursuite de la croissance enregistrée depuis 1999, en particulier aux Etats-Unis, ainsi que le succès du X.O et de la gamme Prestige en Asie. Le Cognac a de nouveau amélioré ses marges et les événements du 11 septembre ont eu peu d’impact sur la demande.

Les volumes de Champagne ont enregistré une baisse de 7 %, les conséquences des attentats du 11 septembre ayant affecté les ventes de cuvées premium. Le résultat opérationnel de l’activité Champagne et Vins a baissé de 18 %. Cependant, le retour des stocks à la normale et le rapide rebond observé en fin d’année 2001 et début 2002 confirment les perspectives de reprise des ventes de champagne. Les marques du Groupe ont amélioré leur positionnement grâce à une politique de fermeté des prix et au maintien des investissements de communication.

Mode et Maroquinerie : marge record pour Louis Vuitton

L’année 2001 a été marquée par une demande toujours très soutenue qui a entraîné une progression pour toutes nos marques de Mode et Maroquinerie. Malgré l’environnement difficile, le résultat opérationnel s’est élevé à 1 274 millions d’euros, en hausse de 9 % par rapport à 2000 et multiplié par deux par rapport à 1998. Louis Vuitton, superstar du luxe mondial, a de nouveau enregistré d’excellents résultats grâce à l’accroissement de ses capacités de production et à l’amélioration de sa marge qui atteint un record. Remarquons que le succès de Vuitton, sur le marché américain par exemple, le démarque complètement de ses concurrents ; en effet Louis Vuitton a connu en 2001 une croissance de 19 % sur le marché intérieur des USA et une croissance de 18 % sur le dernier trimestre, avec 75 % de clientèle locale, là même où tous ses concurrents sont en baisse, ou en forte baisse. Grâce à l’acquisition de Donna Karan et de Fendi, le groupe d’activités intègre dans son périmètre deux marques qui possèdent un grand potentiel international.

En 2002, les perspectives sont de nouveau bonnes compte tenu de plusieurs facteurs favorables : l’arrivée à bonne capacité des ateliers de Louis Vuitton, la croissance du réseau de magasins, les opportunités de développement de nouveaux produits comme les chaussures, la demande croissante sur le marché intérieur américain et l’émergence d’une demande nouvelle en Asie et en Russie.

Parfums et Cosmétiques : succès continu des innovations

Pour la troisième année consécutive, le groupe Parfums et Cosmétiques a enregistré une croissance largement supérieure à celle du marché, malgré l’impact, à partir du 11 septembre, du ralentissement des voyages internationaux sur les ventes liées au duty free et la baisse du marché aux Etats-Unis. Le maintien, au quatrième trimestre, des investissements de communication, important pour le long terme, a pesé sur le résultat opérationnel de l’année.

Parfums Christian Dior continue d’accomplir des performances exceptionnelles grâce au succès considérable de J’adore et aux lancements prometteurs de Higher et Addict. Le parfum Flower de Kenzo a également confirmé son grand succès à l’international. Les parfums de Michael Kors et Marc Jacobs, créés et distribués sous licence aux Etats-Unis, réalisent également de très bonnes performances.

En 2002, la branche Parfums et Cosmétiques a pour objectif de continuer à gagner des parts de marché et d’enregistrer une croissance du résultat opérationnel nettement supérieure à celle de son chiffre d’affaires.

Montres et Joaillerie : les fondations d’une croissance durable

Le groupe Montres et Joaillerie a consacré l’année 2001 à l’optimisation de son portefeuille de marques prestigieuses, à la définition de leurs stratégies et à la structuration de son réseau international de distribution. La décision de se désengager de certaines activités de fabrication et de distribution pour le compte de marques extérieures au Groupe et le ralentissement du marché américain ont pesé sur le résultat opérationnel. Les marques de LVMH ont progressé dans toutes les régions à l’exception des Etats-Unis et ont augmenté leurs parts de marchés dans de nombreux pays. Le groupe d’activités a poursuivi en Suisse le développement de ses capacités de production horlogère pour ses propres marques et pour Louis Vuitton dont la première collection de montres sera lancée fin 2002.
TAG Heuer a ouvert avec succès un nouvel espace à Londres et confirmé sa montée en gamme, notamment avec des montres mécaniques. Christian Dior, Ebel, Zenith et Chaumet développent leur présence internationale.

Distribution sélective : priorité à l’amélioration de la rentabilité.

Le ralentissement brutal du marché du ” travel retail ” consécutif aux attentats du 11 septembre a fortement pénalisé l’activité de DFS en 2001 et a pesé sur le résultat opérationnel du groupe Distribution Sélective. Afin de faire face à cette situation, des mesures rigoureuses de réduction des coûts ont été mises en place pour abaisser le point mort de DFS. Elles se traduisent notamment par la fermeture d’un certain nombre de magasins non stratégiques, par la renégociation à la baisse des coûts de concession et par la réduction très forte des frais centraux. Cela permettra d’améliorer très notablement le cash-flow en 2002 et d’envisager un retour à la rentabilité dès le second semestre.

Sephora, pour sa part, a fait preuve de résistance aux difficultés économiques en réalisant une croissance de 23 % de son chiffre d’affaires. Son concept s’est imposé aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis, où l’enseigne a atteint la taille critique et voit ses ventes fortement progresser à magasins comparables. Sa stratégie se concentre désormais sur les marchés où ses performances sont les meilleures ce qui l’a amenée à se retirer du Japon et de l’Allemagne. En 2002, Sephora continuera d’améliorer ses marges en Europe et réduira ses pertes aux Etats-Unis, avec l’objectif de n’être que marginalement négatif en 2002 et de dépasser le point mort en 2003.
Confirmant de nouveau sa position de grand magasin le plus attirant de Paris, Le Bon Marché a augmenté de 5 % son chiffre d’affaires et de 33 % son résultat opérationnel en 2001. La Samaritaine amorce son repositionnement avec la même stratégie.

Autres Activités : Cession du contrôle de Phillips

Les Autres Activités incluent Phillips, la division média et les coûts centraux. Depuis son acquisition par LVMH, Phillips est devenu un acteur majeur dans l’univers international des enchères haut de gamme. Ce travail accompli, en ligne avec la volonté de LVMH de se concentrer sur le développement des produits de luxe, le Groupe a réduit sa participation à 27,5% en février dernier. Son activité n’aura plus d’impact à l’avenir sur le résultat opérationnel du Groupe. Le solde des résultats des Autres Activités est lié aux coûts centraux, aux éliminations inter-secteurs et à l’activité média qui a souffert du ralentissement du marché publicitaire.

Perspectives 2002 : rebond significatifs des résultats

Après une phase d’acquisition qui lui a permis de constituer un portefeuille incomparable de marques, LVMH se concentrera en 2002 sur la croissance interne, la rentabilité et le cash-flow.

Dans un contexte économique incertain qui pourrait persister en 2002, LVMH portera ses efforts sur la croissance des produits de luxe et particulièrement sur la progression de ses plus grandes marques. Grâce aux mesures qui ont été mises en œuvre et financées en 2001 pour faire face aux difficultés conjoncturelles, grâce à la priorité donnée à la génération de cash, LVMH est bien placé pour aborder l’année 2002 et bénéficier à plein d’une possible reprise des marchés. Comme ce fut le cas lors des crises précédentes, la répartition géographique de nos activités, la force et la complémentarité de nos marques, le talent exceptionnel de nos équipes, permettront au Groupe de poursuivre son développement, de gagner des parts de marché et de renforcer encore son avance sur l’ensemble de ses concurrents

LVMH se fixe comme objectif une augmentation significative du résultat opérationnel en 2002.

Lors de l’Assemblée Générale du 15 mai 2002, LVMH proposera un paiement du dividende de 0,75 Euro par action.

Un acompte sur dividende de 0,22 Euro par action a été distribué le 4 décembre dernier. Le solde de 0,53 Euro sera mis en paiement en juin 2002.

Année 2013

(en millions d'euros) Vins & Spiritueux Mode & Maroquinerie Parfums & Cosmétiques Montres & Joaillerie Distribution sélective Autres activités et éliminations Total
1er trimestre 979 2 383 932 624 2 122 (93) 6 947
2e trimestre 829 2 328 872 686 2 093 (60) 6 748
3e trimestre 1 032 2 428 879 677 2 101 (97) 7 020
4e trimestre 1 347 2 743 1 034 797 2 622 (109) 8 434

Année 2012

(en millions d'euros) Vins & Spiritueux Mode & Maroquinerie Parfums & Cosmétiques Montres & Joaillerie Distribution sélective Autres activités et éliminations Total
1er trimestre 926 2 374 899 630 1 823 (70) 6 582
2e trimestre 833 2 282 828 713 1 767 (30) 6 384
3e trimestre 1 006 2 523 898 690 1 862 (79) 6 900
4e trimestre 1 372 2 747 988 803 2 427 (100) 8 237